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14 novembre 2006

Monde de merde!

Tu dis "Le monde est merveilleux"
Ouvre donc plus grands les yeux
Au dessus de nos têtes le ciel pluvieux
Colore l'horizon hideux.
Là, quand la nuit est tombée,
Je déambule dans les rues vidées
Entre les poubelles renversées
Affalé, enivré
Dans la lueur des réverbère
La cité qui telle un monstre amer
Me crache sa grasse et fétide haleine.
Dans le silence des ruelles désertées
Mes pas résonnent, seul aventurier
De cette humide jungle urbaine.
La pluie ruisselle sur le trottoir
Dont les dalles se soulèvent, usées,
Et m'éclaboussent de boue noire
A chacun de mes pas las et fatigués.
Quelques silhouettes menaçantes
Me guettent, cachées dans l'ombre
Telles des monstres aux griffes tranchantes.
Deux yeux dorés me fixent, méfiants.
La rue est mon territoire maintenant.
un territoire froid, gris et blafard
A l'image de mon cœur, de mes pensées
A l'image de mes coups de cafard
A l'image de ma vie déjà écoulée.